Ces start-up qui cherchent à « européaniser » leur actionnariat pour des raisons de souveraineté

Crime Science Technology a fait entrer C4 Industries, société fondée par Pascal Cagni, à son capital en remplacement de Covestro, un investisseur allemand racheté par un groupe émirati.

Nouvelle année et nouvel actionnariat pour Crime Science Technology. La deeptech spécialisée dans la sécurisation des documents oLiciels a fait entrer C4 Industries (fondé par Pascal Cagni) à son capital en remplacement de Covestro, son investisseur allemand qui s’est fait avaler par le géant émirati Adnoc en 2024.

Une nouvelle donne qui a poussé la start-up tricolore à réagir. « On se doit, de part notre activité de fournisseur d’éléments de sécurité pour les industriels et les imprimeries nationales, d’être le plus neutre possible », analyse Cosimo Prete, un ancien de la police scientifique qui a fondé Crime Science Technology en 2010. Or, à ses yeux, mieux vaut avoir une table de capitalisation à coloration européenne.

Capital européen, ambitions mondiales

L’attachement au Vieux Continent n’exclut pas d’avoir des ambitions mondiales. Cette jeune pousse – qui a développé une molécule implantée dans les cartes d’identité, passeports et permis – fournit sa solution à l’Allemagne, l’Australie, la Lettonie ou encore la Mongolie.

Paradoxalement, l’entreprise ne travaille pas avec l’Etat Français. « Nul n’est prophète en son pays », sourit Cosimo Prete, qui espère bien, un jour, ajouter ce client à son tableau de chasse. L’arrivée de C4 Industries au capital de cette deeptech rentable « depuis quatre ans » n’est qu’une première étape. « Nous entamons des discussions beaucoup plus larges afin d’avoir des ressources supplémentaires. L’objectif est de poursuivre notre accélération sur l’échiquier international », se projette Cosimo Prete.

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